Découvrez l'immeuble moderne

L'immeuble moderne
Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2003 (façades et toitures).
11, rue des Creuses

Histoire

Cette construction de l'entre-deux-guerres, composée de volumes complexes, provoque une rupture avec l'architecture stéphanoise de son époque. En effet, les concepts traditionnels, tels que les toits à deux pentes ou les volumes rectangulaires alignés sur la rue, sont bannis. L'architecte Auguste Bossu évoque ainsi le bâtiment : "Cet immeuble, qui a étonné, n'est pas le résultat d'une fantaisie; il est au contraire, on peut dire le mot, essentiellement scientifique".

Architecture

Le bâtiment propose en façade une volumétrie complexe, permise notamment par l'usage du béton armé. Le plan est très rationnel : les pièces de chaque appartement sont directement desservies par un hall central, sans que des couloirs soient nécessaires. Chaque appartement dispose d'une loggia abritée des courants d'air. Pour la première fois, les exigences du confort priment sur toutes les autres. 

A proximité

Le square d'Arménie remplace l'ilôt de l'ancien atelier d'armurerie Gaucher. En 1895 puis en 1915, les problèmes politiques de l'Arménie amènent sa population à quitter le pays et certains Arméniens accueillis à Saint-Etienne y forment depuis une communauté. Le génocide arménien, considéré comme le premier du XXe siècle, est symbolisé par le monument du sculpteur Toros Rast-Klan.

Personnalité

Auguste Bossu (1885-1945)
Cet architecte crée en 1923 la Société des Immeubles par Étages avec Emile Clermont. Grâce à une promotion et des campagnes publicitaires novatrices, il encourage l'accès à la propriété, s'adressant aux acheteurs qui n'ont pas les moyens de se faire construire un hôtel particulier. La société est polyvalente, se chargeant de toutes les opérations, de la conception de projet jusqu'à la construction.
Il est considéré comme l'architecte emblématique de la modernité architecturale à Saint-Étienne.

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